Jeudi 1er avril salle Malraux, s’est tenu le conseil municipal dont une grande partie a été consacrée au vote du compte administratif et au vote du budget supplémentaire. Mais avant d’avaler ce copieux programme, Nicolas Bouche, maire, a démarré avec quelques communications, pour lesquelles il n’a été relevé aucun poisson d’avril.

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Ordre du jour du Conseil municipal du 1er avril 2021

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Taille: 59.08 Ko Extension: pdf Publié le 06 Avr. 2021

 

Compte-rendu

Eclairage et délinquance

La première a concerné l’éclairage public et plus précisément la relation éclairage et délinquance. Rappelez-vous, à l’automne dernier, la municipalité prenait une mesure forte, éteindre la lumière la nuit pour des raisons de transition écologique, cheval de bataille de l’équipe en place. 

Pour tenir compte des craintes minoritaires exprimées autour de cette nouveauté la Ville a promis de faire régulièrement le point, notamment sur l’évolution de la délinquance. Des chiffres de la police ont été communiqués : « La commune de Lambersart subit une délinquance très faible puisque 1 022 faits ont été constatés en 2019 et 1 027 en 2020, soit un taux de criminalité de 34 infractions pour 1 000 habitants » a indiqué le maire. Pour être plus précis, il s’est attardé sur les deux derniers automnes et hivers, ceux de 2019, avec lumière et ceux de 2020 sans lumière. « Les statistiques indiquent 9 faits constatés la nuit entre le 1er novembre 2019 et le 14 mars 2020 et 15 faits sur la même période un an plus tard. »
Compte-tenu des chiffres très faibles et non-significatifs, Nicolas Bouche a donc annoncé « qu’il n’y a pas d’augmentation significative ni de corrélation avec la délinquance, nous continuons donc l’expérimentation. »  

Vaccination

La deuxième communication a concerné la vaccination. C’est Anne Ramon, en charge de la santé, qui a souligné le rôle précieux de la navette seniors du CCAS « entre le centre de vaccination Paul-Boulanger de Lille et les personnes âgées » qui a permis de véhiculer 170 personnes. », et a également indiqué : « depuis fin janvier, 433 seniors lambersartois ont reçu au moins une dose dont 100 en résidence autonomie. » L’élue a ensuite annoncé « la création de 10 créneaux de vaccination par jour à partir du lundi de Pâques ». 

Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative, a pour sa part évoqué, dans une dernière communication, la création de l’Observatoire de la participation « dont l’objectif sera de s’assurer du bon fonctionnement de la politique de démocratie participative ». Cet observatoire indépendant rendra compte chaque année de cette politique sur Lambersart.

Le conseil s’est poursuivi autour d’un thème fédérateur, la transition écologique et le vote des délibérations énoncées par Antoine Pierrot, 1eradjoint. 

La première a concerné la Déclaration des droits de l’arbre, « dont l’objet est de changer le regard sur l’arbre et de le voir comme un être vivant ». Cette déclaration s’inscrit dans le prolongement de la charte de l’arbre de 2007. Ensuite, l’élu à la transition écologique a fait voter la délibération de convention de végétalisation de l’espace public par des particuliers. Son idée ici est « d’encourager la végétalisation du domaine public afin de favoriser la nature, l’embellissement ou encore de créer des corridors écologiques. »
Pour finir et avant de laisser le champ libre à l’adjoint aux finances, le premier adjoint a confirmé la création dans les jours qui viennent « de deux nouvelles stations d’autopartage Citiz, l’une à Canteleu et l’autre rue de la Carnoy. » Il a par ailleurs précisé que celle du Bourg faisait suite à un partenariat entre la Ville et Citiz, le véhicule appartenant à la ville étant équipé par la coopérative. Ces 3 délibérations ont été adoptées à l’unanimité.

« L’avenir est assez sombre, et il faudra sûrement emprunter en 2023 »

Après avoir fait voter rapidement le compte de gestion du comptable public, qui ne comporte aucune remarque, Kacem Lemtiri a détaillé le compte administratif 2020, marqué par « l’effet Covid », avec des dépenses imprévues mais aussi des non-réalisations de dépenses. 
Pour l’adjoint, il reflète aussi « notre travail, notre sérieux, les dépenses qu’on essaie de réduire ». En recettes de fonctionnement (32,44 millions), il a notamment relevé une baisse de la vente des produits et services, les dotations et impôts et taxes étant stables. Concernant les dépenses de fonctionnement (29,65 millions), les charges à caractère général sont en baisse de 4,6 %, en raison de la suppression de manifestations, mais certains budgets sont en augmentation comme la propreté en ville. Les charges de personnel sont stables et les subventions sont en hausse. Les recettes d’investissement (4,62 millions), sont en baisse de 42 % par rapport à 2019, essentiellement car il y a n’a pas eu d’emprunt en 2020. Les dépenses d’investissement (5,05 millions) sont en baisse de 20%. Au final, les charges 2020 s’élèvent à 34,71 millions d’euros, les recettes à 37,06 millions d’euros.

Pour Lambersart avec vous, Christophe Caudron a annoncé que son groupe voterait ce compte administratif, puisqu’il a voté le budget 2020. Il a regretté que le budget 2021 ait été voté « un peu tôt », nécessitant de faire appel à un emprunt : « Peut-être au vu du résultat de l’exercice 2020 n’auriez-vous pas pris les mêmes décisions ». 
L’opposant a surtout insisté sur le résultat d’excédent important de plus de 2 millions d’euros. « Il faut certes rester prudent, mais il est dommage que vous ayez limité les choix d’investissements et pris des décisions drastiques. Avec ce résultat dont on se réjouit tous, peut-être peut-on envisager un ajustement des dépenses notamment pour les subventions aux associations ». 

Kacem Lemtiri a répondu que sur les 2,3 millions d’excédent, il ne resterait que 500 000 euros une fois l’emprunt pris par sécurité pour 2021 remboursé. Il a aussi présenté des ratios financiers inquiétants pour justifier les choix de l’équipe municipale. Concernant les subventions aux associations, il a relevé qu’elles avaient augmenté de 13 % entre 2019 et 2020. Nicolas Bouche a renchéri : « Si on avait voté le budget ce mois-ci, on aurait pris les mêmes décisions ». « Le résultat de 2,3 millions nous a surpris », a-t-il reconnu, mais il a rappelé l’impact de la crise sanitaire sur les dépenses habituelles et les efforts de la nouvelle municipalité en matière de fonctionnement des services. Il a revendiqué « la prudence », car « l’avenir est assez sombre, et il faudra sûrement emprunter en 2023 ». Le groupe de Pierre-Yves Pira a également voté le compte administratif.

L’assemblée a ensuite délibéré sur l’affectation du résultat 2020 au budget 2021, les reports de crédits et restes à réaliser, et sur le budget supplémentaire 2021. Celui-ci est logiquement marqué par des ajustements importants en raison des excédents de 2020, des restes à réaliser, de la vente du site Nadaud, et de l’annulation de l’emprunt pris au budget primitif. 

Pierre-Yves Pira, du groupe Lambersart sociale, écologique et solidaire, a regretté que ce budget supplémentaire d’une « hauteur impressionnante » n’induise « pas de changement de cap ». Pour lui, « notre commune a besoin de nouveaux services, et les taux d’intérêt proches de zéro favorisent l’investissement ». « En plaçant la ville en situation d’attente, vous allez à l’encontre des besoins économiques et sociaux ». Son groupe a voté contre le budget supplémentaire. Mais pour Kacem Lemtiri comme pour Nicolas Bouche : « Nous n’avons pas les moyens d’investir plus ». Le maire a souligné : « Nous avons sollicité toutes les subventions possibles pour participer à la relance de la machine économique en fonction de nos capacités ». Il a aussi annoncé qu’un plan pluriannuel d’investissement serait proposé au conseil de juin : « Il nous a fallu le temps d’y voir plus clair dans les finances ».

« La Ville subventionne à hauteur de 20 000€ l’achat de livres pour la jeunesse. »

Après ces échanges sur les finances, Pascale Lucot a fait voter la subvention de 10 000€ alloués à l’action Appel à projet, « dont le thème cette année sera le lien social », a précisé l’élue à la vie associative. Un autre cheval de bataille de l’équipe.

Autre action faisant l’unanimité et ici déroulée par Héloïse Gerber : l’adoption du règlement d’utilisation des abris et box à vélos collectifs qui doivent bientôt fleurir en ville. Intéressé ? Il vous en coûtera 60€ à l’année si vous optez pour un rangement horizontal et 40€ pour un rangement suspendu. « Seuls les vélos traditionnels ou électriques seront autorisés », mais gare à celui qui n’utilise pas son attache-vélo, « la ville se réservera le droit d’annuler son abonnement », au profit d’un utilisateur plus régulier.

C’est ensuite au détour d’une délibération, dite « technique » par Nicolas Bouche, que Catherine Gilleron du groupe Lambersart sociale, écologique et solidaire, a fait sentir une opposition. L’élue a en effet profité d’une délibération de Chantal Cousin sur la politique d’aide aux bibliothèques associatives, pour demander la création « d’un pôle de lecture publique à Lambersart, une gratuité des prêts, un partenariat avec Lille pour profiter d’un fonds plus riche, voire de substituer la subvention au SIVOM par un vrai service public de la lecture. » Chantal Cousin a expliqué que la Ville ne pouvait décemment pas évincer les bénévoles passionnés des bibliothèques associatives de Lambersart tout en rappelant « que la Ville subventionne largement l’achat de livres pour la jeunesse ».Le maire a ajouté qu’il fallait aussi être patient : “Lambersart ne s’est pas fait en un jour”.

Dans le même esprit, à propos d’une délibération sur la petite enfance, Pierre-Yves Pira a évoqué « le manque de places dans les crèches alors que les familles les moins riches ne peuvent pas se diriger vers des structures privées. » Domitille Dusautois, élue à la petite enfance, n’a pas nié cette problématique et « réfléchit à augmenter le nombre de places en crèches avec la volonté de trouver des places pour les cas urgents ». 

Rénover la salle Malraux, pas une priorité, une obligation

Après des délibérations sur le service civique et le logement indécent est venu le temps des questions, annonçant autant le retour des joutes que la fin du conseil. Un temps fort a été consacré aux travaux de la salle Malraux. « Est-ce vraiment une priorité de dépenser 350 000€ ? », a questionné Pierre Reynaert, du groupe Lambersart avec vous. 

Ce à quoi Fouad Laoutid, adjoint aux travaux, a répondu, que ce n’était pas une priorité mais « une obligation », détaillant : « Les installations électriques sont vétustes, le pont scénique est à désamianter, la rampe d’accès n’est pas aux normes et la deuxième porte de sortie de secours est obstruée par une volet métallique ». Claire Pilla, élue au spectacle vivant a aussi fait entendre ses arguments au sujet d’un ascenseur qui « permettra aux personnes à mobilité réduite d’avoir accès à la salle de cinéma ». Fouad Laoutid a également fait la liste des demandes de subventions pour l’isolation, les tribunes, l’ascenseur, etc.

Pour finir, Christophe Caudron, du groupe Lambersart avec vous, a fait une demande de dernière minute, « s’il était possible de permettre aux commerçants de s’installer sur les marchés lambersartois ? » « Une excellente idée » pour Xavier Derycke, élu au commerce, qui a répondu que la Ville y travaillait déjà en indiquant que les commerces de l’habillement pourraient être autorisés à vendre leurs produits sur le marché place de la République, celui de Canteleu étant trop petit. 

Prochain conseil le 24 juin.

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PV succinct du Conseil municipal du 1er avril 2021

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