Retour sur la réunion du 25 janvier
Ce projet devait aller vite dans sa conception, avec une signature du permis de construire lors du premier trimestre 2023. Tout compte fait, le promoteur et l’architecte vont devoir revoir leur copie.
Quelle surprise mercredi 25 janvier, en toute fin de réunion de restitution du projet de construction de logements au 14 rue du Maréchal-Lyautey, Nicolas Bouche, maire, a lancé : « En l’état, ce projet ne se fera pas ! » S’adressant à l’assemblée, une petite centaine de personnes autour du vidéoprojecteur qui affichait le plan mort-né sur l’un des murs du Castel Saint-Gérard, le maire expliquait : « Vous n’aimez pas ce projet et celui-ci ne s’intégrant pas dans l’environnement de la rue, je ne signerai donc pas le permis pour des raisons esthétiques, la seule raison à ma disposition, car pour le reste, le projet respecte le Plan Local d’Urbanisme ». Attention, ne faites pas dire au maire ce qu’il n’a pas dit : « Ce projet se fera, et il y en aura d’autres ! » A Lambersart, un seul projet est public, c’est celui du terrain Bonte, pour tous les autres, privés, (Masschelein, Bourg, Lyautey, etc), la Ville oblige les promoteurs, ici Loger Habitat, à organiser des concertations pour faire entendre la voix des riverains.
Ces derniers ont pourtant exprimé leur incompréhension, ils ont le sentiment de ne pas avoir été écoutés et sont déçus du rendu architectural et la hauteur du bâtiment. Pourtant tout n’est pas négatif, loin de là et les élus Bertin Lembrez et Nicolas Burlion ont souligné le travail de concertation (*) réalisé le 2 décembre lors des ateliers (biodiversité, forme urbaine et vie de quartier) entre riverains et promoteurs, aboutissant à un projet respectueux de l’environnement : préservation du tilleul de 20 m de haut, 74 arbres préservés (les 34 morts seront remplacés par des arbres de haute-tige), création d’un corridor écologique côté avenue Picavet, accès parking en sous-sol côté Delécaux, balcons opaques, mur végétal, une étude faunistique, 1500m² d’espaces verts soit 67 % de la surface... Mais voilà, même à y mettre tout son cœur, le projet de l’architecte n’a pas convaincu. Les habitants ont également des craintes quant au stationnement et la circulation pour un immeuble de 39 logements.
Avant le rebondissement final, un habitant avait posé les questions qui vont désormais s’imposer : « On fait quoi maintenant ? ça va prendre combien de temps ? » Jérémie Buisine de Loger Habitat et l’architecte David Salem se sont remis au travail et n’ont rien contre le fait de rediscuter du projet avec certains habitants, mais le maire a été clair, « ça prendra plus de temps que prévu ».