« Orienter le changement »

À l’ordre du jour de l’assemblée du quartier Nord-Ouest : l’aménagement de la rue Nadaud, le changement de la collecte du verre et le projet sur le site de l’ex-BDN.

Ils n’étaient peut-être pas 3554 dans la salle, comme le nombre d’habitants du quartier, dixit Chantal Cousin, adjointe du quartier Nord-Ouest, mais ils étaient assez nombreux pour occuper toutes les chaises de la salle du centre Eugène-Duthoit.

On ne fêtait rien de spécial ce jeudi 15 février, et si parfois il y eut un peu de chahut comme au carnaval quand fut évoqué le futur de l’ex-terrain BDN, Héloïse Gerber, Nicolas Burlion ou encore Nicolas Bouche ont su trouver les mots pour apporter leur soutien aux riverains. Mais avant ce tour final, Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative a d’abord débuté la soirée en retraçant les sujets de 2023 et surtout leurs avancées.

Pour la rue Nadaud, il ne sera pas possible qu’elle reste en impasse comme actuellement, conséquence des travaux de réalisation de la résidence. « En effet, pour une impasse, il faut permettre aux véhicules de pouvoir faire demi-tour » a expliqué Gilles Dumez, adjoint à la mobilité, et ce n’est pas possible. La rue sera donc réaménagée en sens unique depuis le rond-point Kennedy vers la rue de Lompret et on profitera des 13 mètres de large pour aménager la rue avec piste cyclable, contre-sens cyclable et haie végétale.

De plus, la rue De-Moraës passera en sens unique, de l’avenue Kennedy à la rue Raschia, de manière à aménager un parvis végétalisé devant l’école Desrousseaux. Il a ensuite été question du devenir des aires de jeux à réparer ou à remplacer.

Des investissements sont prévus dans le cadre d’une politique bien définie.

Bonne nouvelle, la balançoire prévue plaine du Cosec, projet du premier budget participatif, a été installée. Le sujet sur le déploiement des PAV (Point d’Apport Volontaire) pour le verre n’a pas été oublié, « il y a eu un bug de la MEL » sur la question des couvercles non remplacés, a justifié Guillaume Lekieffre, élu à la propreté.

Projets immobiliers : concerter pour améliorer

Pour finir, Nicolas Burlion, élu à l’urbanisme, a listé l’ensemble des projets immobiliers du quartier, tous privés mais pour lesquels « la Ville a rendu obligatoire la mise en place de concertations, de cahiers des charges, l’idée de co-construction et l’installation de comités de suivi pour orienter les projets et qu’ils respectent au mieux les intérêts de tous, à savoir du promoteur et des riverains ».

Ce n’est pas tant la construction à l’angle de la rue de Lompret et de la rue Monge, avec 12 logements, même si la Ville doit batailler pour protéger l’espace public, ou le projet de 75 logements sur le site de l’ancienne ferme rue de Lompret, qui posent le plus de questions.
Non, ce qui inquiète les habitants du quartier, c’est surtout l’aménagement du site de l’ex-Briqueterie du Nord en éco-quartier, avec 500 logements prévus à la limite de Lambersart et Lomme, et notamment le stationnement et les hauteurs des bâtiments. D’ailleurs, des habitants se sont constitués en association pour aménager autrement Lomme-Lambersart et pour peser de tout leur poids sur le projet.

Nicolas Burlion, interpellé, s’est engagé à les rencontrer régulièrement. L’élu à l’urbanisme a souligné que le travail de concertation déjà mené, avec plusieurs réunions et ateliers participatifs, et la mise en place de l’OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) aura permis de limiter les hauteurs à 16 mètres contre 22 auparavant et de forcer le promoteur à prévoir 50 % de terre végétalisée. Le projet n’est qu’à ses débuts, « il y aura d’autres réunions de concertation mais nous serons vigilants quant au bon respect du PLU (Plan Local d’Urbanisme) et de l’OAP ».

Pour finir, Nicolas Bouche, maire, s’est associé aux riverains : « Nous n’avons pas demandé à M. Masschelein, aux héritiers Gruson, ou à l’entreprise BDN de vendre leur terrain. Mais c’était leur droit le plus strict, comme pour tout propriétaire lambersartois. Quand nous avons appris ces ventes, nous avions deux choix : soit ne rien faire, car ce sont des terrains privés, soit forcer les promoteurs à la concertation. C’est ce 2e choix que nous avons mis en œuvre. Les collectifs et les associations de riverains nous aident à agir auprès des promoteurs. Nous pouvons ainsi améliorer les projets, sans cependant, je le répète, les imposer aux nouveaux propriétaires, dès lors qu’ils respectent le PLU. ». 

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