Pour faire face à la montée des prix de l’énergie tout en prenant soin de son patrimoine, la ville de Lambersart a commencé la pose des panneaux photovoltaïques sur ses bâtiments municipaux

Mis à jour le 27 décembre 2023

L’installation des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments municipaux, afin de réaliser des économies d’énergie, continue. Après l’hôtel de ville et la salle Malraux, c’était au tour de l’école élémentaire Louise-de-Bettignies, au Pacot-Vandracq, de faire l’objet d’une réfection de toiture et de la pose des fameux panneaux, de début novembre à début décembre. Depuis, les mêmes travaux ont commencé à l’école maternelle Charles-Perrault ; ils dureront jusque mi-janvier.
Parallèlement, des travaux d’ampleur viennent de commencer à la salle de sports Georges-Delfosse : il s’agit d’abord de renforcer la charpente, dont le mauvais état a entraîné la fermeture de la salle depuis plus d’un an, avant
la pose également d’une nouvelle toiture et de panneaux photovoltaïques.

Publié le 7 novembre 2023

« Tout d’abord, nous avons commencé par un travail en interne, pour établir une première liste d’une vingtaine de bâtiments présentant des surfaces de toitures sur lesquelles l’installation de panneaux photovoltaïques pouvait être envisageable et rentable», explique Fouad Laoutid, adjoint aux travaux qui ajoute : « Celle-ci a été ensuite affinée avec le concours du bureau d’étude Cohérence Énergie, pour garder 9 bâtiments, répartis sur les sites suivants : la mairie, la salle Malraux, les écoles Perrault, Louise-de-Bettignies, Samain et La Fontaine, les complexes sportifs Georges-Delfosse et Norbert-Ségard ainsi que le restaurant central ».

Ce qui a guidé ce choix ?

« Nous nous sommes focalisés essentiellement sur les bâtiments présentant le meilleur potentiel de production d’électricité, évalué en fonction de critères techniques tels que l’ensoleillement et l’inclinaison du toit ». Ensuite, la Ville a missionné un deuxième bureau d’étude pour évaluer l’état des charpentes et les travaux nécessaires le cas échéant.

Aujourd’hui, « les travaux démarrent par la mairie et la salle Malraux, avant d’enchaîner par Perrault, Louise-de-Bettignies et Georges Delfosse », indique l’élu. Le choix de cet ordre ne s’est pas fait au doigt mouillé : « Nous avons décidé, pour aller vite, de commencer par équiper les surfaces planes déjà prêtes à recevoir ces nouvelles installations, puis les bâtiments nécessitant une réfection de toiture et un renforcement
des charpentes.
»

En effet, un tel projet met au jour des contraintes techniques, « raison pour laquelle nous avons lancé trois marchés publics, un premier pour la pose des panneaux photovoltaïques, un deuxième pour le renforcement des charpentes et un troisième pour la rénovation des toitures », souligne Fouad Laoutid.

En ligne de mire : la réduction des coûts liés à l’énergie. La réflexion municipale générale a commencé il y a plus de deux ans, et a été accélérée par la flambée des prix de l’énergie : les dépenses d’électricité sont passées de 480 000€ en 2021 à 1 400 000€ en 2023. Cette volonté s’est traduite également par la constitution d’un groupe de travail et le recrutement d’Hamza Bamessaoud, qui occupe le nouveau poste de gestionnaire d’énergie (*). « C’est dans ce contexte que nous avons inclus les travaux d’isolation thermique des toitures. »

Combien ça coûte ?

L’investissement total est estimé à 2 516 560€, réparti en trois postes : 819 360 € pour l’installation de panneaux photovoltaïques, 1 339 200€ pour le remplacement de toiture et 358 000€ pour le renforcement de la charpente de la salle Delfosse. Comme c’est le cas de tous les travaux menés par la Ville, des dossiers de demande de subvention ont été déposés auprès des différents potentiels financeurs (MEL, Région, État…).
La production de cette électricité verte permettra à terme à la ville d’économiser quelque 240 000 €/an sur sa facture d’électricité, soit 17,5 % du budget
estimé pour 2024.

Que deviendra l’électricité produite ?

« La Ville de Lambersart ne vendra pas son électricité, mais la consommera en totalité, grâce au mode d’autoconsommation collective. C’est un système
qui permet la répartition de l’électricité produite par les bâtiments municipaux équipés, avec les autres bâtiments consommateurs, présents dans un rayon
de deux kilomètres. Ainsi par exemple, pendant les vacances scolaires, l’électricité produite par l’école Samain pourra être utilisée par la garderie toute proche
» éclaire l’édile aux travaux.
Si ce bon sens ne fait pas de Lambersart un nouveau Versailles, il y a quand même de la lumière à tous les étages !

(*) Gestionnaire d’énergie : Son rôle se concentre sur l’optimisation de la consommation énergétique de la ville. Pour faire simple, il met tout en oeuvre pour consommer moins.

Groupe de travail énergie :
C’est une cellule composée d’agents municipaux dont l’objectif, chaque mois, est de rendre compte de l’état des consommations puis de trouver des solutions. Exemple, la ville a installé des capteurs, lancé des défis au sein des services.

Quelques chiffres

  • 1150

    panneaux installés sur 9 bâtiments

  • 2268m2

    de surface couverte sur 9 bâtiments

  • 240 000€

    d’économie par an

    soit 17,5% du budget électricité