Grâce au Diagnoform, le quotient de forme des élèves de CE1 et de 6e est mesuré chaque année depuis 2011. Si le Covid n’a pas eu de répercussions chez les plus jeunes, les collégiens sont plus impactés.

 

Le Diagnoform, c’est un ensemble de tests évaluant de manière objective les cinq grandes qualités physiques qu’il est indispensable d’entretenir tout au long de la vie pour préserver son bien-être et sa santé durablement.

« Ces cinq grandes qualités sont l’endurance, la force, la coordination, la vitesse et la souplesse » expliquent Yann Lefebvre, éducateur territorial des APS (Animations des Politiques Sportives), responsable du service, et Arnaud Stoll, éducateur territorial des APS, de la mairie de Lambersart. Les résultats obtenus, associés à l’IMC (Indice de Masse Corporelle), fournissent un indicateur précis : le quotient de forme global. « À Lambersart, depuis 2011, ce sont les élèves de CE1 et de 6e qui sont testés au Diagnoform, ce qui permet d’avoir une carte du niveau de forme et de l’évolution d’une génération entre 7 et 11 ans » poursuit Arnaud.

Un suivi personnalisé pour chaque élève L’approche positive et ludique du Diagnoform « permet aux enfants de découvrir leurs atouts et les axes de progrès possibles » explique encore Yann. Le bilan doit permettre un élan positif vers plus d’activité au quotidien. En effet, « chaque enfant repart avec “son Diagnoform” en connaissant ses forces et les points d’amélioration et peut ainsi prendre conscience
des activités sportives à pratiquer
». Le Diagnoform, organisé traditionnellement en mars, est aussi l’occasion de créer une synergie avec les établissements scolaires et l’ensemble de la communauté des enseignants, chaque établissement recevant un document réalisé sous le contrôle de l’Irfo (Institut Régional de la Forme) qui centralise et compile les bilans.

Les études menées par l’Irfo permettent à la Ville de Lambersart de connaître l’état de forme des jeunes générations et ensuite d’initier des politiques publiques pour améliorer les résultats. Premier constat, « le QGF (Quotient Global de Forme) des petits Lambersartois est au-dessus de la moyenne nationale ! », nous apprend Thomas Hubert, adjoint au sport. Il faut souligner qu’ils sont 60 % (écoles) et 70 % (collèges) de filles et 70 % (écoles) et 77 % (collèges) de garçons licenciés dans un club de sport, ce qui fait beaucoup dans le résultat (au-dessus des moyennes généralement observées selon les sources Irfo). « En revanche, nous constatons que l’endurance n’est plus le point dominant, de même la coordination motrice a tendance à baisser » souligne l’élu. Si les résultats sont différents d’un établissement à un autre, Thomas Hubert constate aussi : « Même si l’IMC reste en-dessous des observations nationales, il montre des aggravations aux extrêmes avec davantage d’obésité d’une part et d’insuffisance pondérale d’autre part ».

Plus grave, mais c’est une tendance nationale, « ces catégories augmentent avec l’âge. » Le Covid serait-il responsable ? « Globalement, les écoliers n’ont pas connu de baisse de leur coefficient de forme alors que les collégiens davantage, mais est-ce le Covid ou le temps d’écran augmentant qui en sont responsables, il est trop tôt pour le dire », termine Thomas Hubert. Une fois les constats faits, il faut désormais bâtir des stratégies publiques pour améliorer la situation !