Depuis juin, des Lambersartois accompagnés par le CCA ont accès à l’épicerie « Chez Serge » de Lomme

Comme Laurence, ci-contre, plusieurs personnes ou familles lambersartoises peuvent accéder depuis juin à l’épicerie sociale et solidaire de Lomme, “Chez Serge”, grâce au travail de la municipalité de Lambersart, comme l’explique Pierre Bertin, adjoint à l’action sociale : « L’analyse des besoins sociaux menée en 2021, puis l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat de ces derniers temps, ont montré le besoin de permettre l’accès à une alimentation variée et équilibrée en soulageant le budget de certaines familles. Ce dispositif s’ajoute à celui des paniers bio solidaires que nous avons lancé précédemment ».
Pour le mettre en place, il a d’abord fallu visiter un certain nombre d’épiceries solidaires. Martine Cacheux et Christine Nisolle, conseillères municipales, ont mené cette observation.

« Il est apparu évident que c’est avec celle de Lomme qu’on avait quelque chose à construire. » En effet, non seulement l’épicerie est située avenue de Dunkerque, à la lisière de Lambersart, mais «en plus elle avait la capacité d’accueillir des familles de Lambersart».
C’était également l’occasion de développer un partenariat intercommunal, comme en a le souhait la municipalité. Ces derniers mois ont permis de rédiger une convention réglant la mutualisation des moyens techniques, administratifs et financiers, sachant que les bénéficiaires lommois et lambersartois ont les mêmes conditions d’accès.
De plus, Lambersart a amené le partenariat avec l’association Aras-Espas de la Sauvegarde du Nord qui alimente l’épicerie avec les fruits et légumes récoltés au jardin d’animation. Cerise sur le gâteau, souligne Pierre Bertin : « Nous nous sommes aperçus que la mutualisation d’une épicerie solidaire portée par deux CCAS est inédite. »

Laurence Buisine, bénéficiaire

Laurence a le sourire dans la cuisine de son appartement du Pacot-Vandracq : depuis qu’elle est inscrite à l’épicerie sociale et solidaire, les repas sont plus copieux et plus diversifiés. En invalidité depuis 2016, elle explique : « Je me suis retrouvée seule suite à une séparation il y a 3 ans, et je n’avais qu’une pension d’invalidité ».
Aidée par le CCAS pour remplir des dossiers d’aide, la Lambersartoise, qui a encore une fille à la maison, a du mal à joindre les deux bouts. Si elle bénéficie déjà des colis d’associations, elle apprécie d’avoir été retenue pour bénéficier de l’épicerie de Lomme, car elle peut y choisir ce qu’elle va pouvoir manger : « Je peux me permettre d’acheter des produits laitiers, du fromage, des fruits et légumes, un peu de viande, parce que les prix sont divisés par cinq. En supermarché classique, tout ça est trop cher. ». De plus, on y propose aussi « des produits d’hygiène et du maquillage ».
Elle souligne en outre l’accueil très sympathique des responsables et l’ambiance conviviale. Car en plus on peut y boire un café ! Elle sait que la durée maximale sera de six mois, « on verra bien la suite, je vis au jour le jour et je suis raisonnable ».

L’épicerie solidaire, comment ça marche ?

La sélection des bénéficiaires 

Les bénéficiaires lambersartois se signalent spontanément au CCAS ou sont identifiés lors des entretiens avec les assistantes sociales. Les personnes doivent avoir un projet autour de l’équilibre budgétaire : résorber une dette, acheter un équipement électroménager, limiter un endettement…Le fonctionnement de l’épicerie 
Les bénéficiaires font leurs courses comme dans une épicerie classique, aussi souvent qu’ils le veulent,
dans la limite du montant qui leur est accordé chaque mois. La valeur réelle des produits et la valeur payée
sont indiquées dessus.

Le montant et la durée de l’aide
Le montant de l’aide est décidée par le CCAS en fonction du reste à vivre et la composition familiale. Une personne seule pourra ainsi au maximum avoir accès à l’équivalent de 100 € de denrées par mois en payant 20 € au CCAS. La durée de l’accès à l’épicerie, de deux à six mois maximum, dépend du projet
et de la situation de la personne.

Un accompagnement 
Des animations collectives seront proposées aux bénéficiaires : ateliers cuisine, visite d’un jardin… Elles contribueront à une sensibilisation à l’équilibre alimentaire et à la création de lien social.