La recherche d’une place en crèche ou chez une assistante maternelle peut être source de stress chez les parents. Si la ville couvre 66 % des besoins, contre 58,8 % nationalement, elle cherche des solutions pour tous.

L’inscription en crèche associative à Lambersart passe depuis 2021 par “la liste d’inscription commune”.
 

Ce dispositif « vise à rendre plus transparent le processus d’attribution des places » indique Christelle Lecourt, responsable du service petite enfance. Avant l’adoption de cette méthode, chaque parent s’inscrivait individuellement dans une, plusieurs, voire toutes les crèches associatives de la ville. Au-delà de la dépense d’énergie que cela réclamait aux familles, « ce système ne nous permettait pas d’avoir une visibilité sur les besoins réels des parents quant à l’accueil de leur jeune enfant de moins de 3 ans », souligne Christelle.
 

Aujourd’hui, l’inscription se fait de manière autonome en ligne avant une rencontre avec le service petite enfance, lorsqu’il s’agit d’une première inscription. Cette rencontre permet d’affiner les besoins des familles et de répondre aux différentes interrogations sur le mode d’accueil collectif.
 

La ville comptait 906 enfants de moins de 3 ans en 2022, soit près de 300 naissances par an. 96 % de ces naissances sont suivies d’une demande de places en crèche. Il y a 280 places en crèche et 350 chez les assistantes maternelles. « 80 à 90 places sont octroyées chaque année et nous savons qu’un tiers des enfants de moins de 3 ans ne trouveront pas de place en crèche ou chez les assistantes maternelles. La Ville a bien conscience de l’inadéquation entre l’offre et la demande. De plus, l’analyse effectuée laisse apparaître un déséquilibre de l’offre par quartier : le Canon d’Or est à prioriser pour de nouvelles propositions. « Il s’agit d’un enjeu de société que nous prenons bien entendu en compte» ajoute Christelle.

Analyser les besoins

Si le délai moyen d’obtention d’une place est de six mois à un an, la date d’inscription dans la liste d’attente n‘est pas le seul critère d’attribution. Pour la responsable du service, « les places sont essentiellement attribuées en septembre, notamment au moment du passage à l’école maternelle, mais faut-il encore que la place libérée corresponde à la demande, à savoir : l’âge de l’enfant, puisqu’entre 6 mois et 3 ans, les besoins ne sont pas les mêmes, les créneaux disponibles, ou encore le choix de la structure ».
Si l’enfant est porteur de handicap, la demande sera traitée prioritairement sans pour autant pouvoir lui garantir une place d’accueil. En 2024 sera créée une commission d’attribution des places permettant ainsi de traiter les demandes particulières.
 

Si la situation est parfois difficile à comprendre pour les parents, « l’analyse des besoins permet de leur donner une meilleure information et parfois de mieux les guider. En effet, l’accueil en structure n’est pas forcément la seule solution. Nous présentons systématiquement le mode d’accueil individuel chez l’assistante maternelle et orientons les parents vers le relais petite enfance », note Christelle Lecourt.
La responsable ajoute : « La Ville n’est pas fermée à l’ouverture de crèches privées sur son territoire. Même si nous veillons qu’elles correspondent aux valeurs de la politique petite enfance de Lambersart ».
La Ville attache également de l’importance à l’accueil occasionnel. Il s’agit ici d’accueillir de manière occasionnelle un ou plusieurs enfants lors de l’absence d’autres enfants, dans le respect des règles de fonctionnement de la structure. Si cela ne résoud pas tous les problèmes, ce nouveau système démontre la volonté municipale de trouver des solutions pour chaque famille.

Le relais petite enfance en plein renouveau

Le nouveau RPE (Relais Petite Enfance), anciennement RAM (Relais Assistantes Maternelles) était attendu par les 113 assistant(e)s maternel(le)s réparti(e)s sur tout le territoire offrant quelque 341 places d’accueil sur la commune.
 

C’est le recrutement de Lucie Dehedin-Darquenne au début de l’année qui a permis de redynamiser ce service municipal dont la mission est d’accompagner les familles dans la recherche d’un mode d’accueil et l’emploi d’un professionnel de l’accueil individuel, mais également d’accompagner les assistant(e)s maternel(le)s dans leurs pratiques professionnelles et leur employabilité.

Le RPE est un service de référence tant pour les parents, les professionnels que pour les personnes souhaitant exercer le métier d’assistant maternel. « Le lundi 11 septembre, le RPE a tenu sa réunion de rentrée, l’occasion de présenter les actions à venir » explique la responsable de la structure.
Dans ce sens, Lucie détaille les propositions d’ateliers dont « ceux d’exploration libre, à thème autour de la comptine ou de jeux d’extérieur ou encore la possibilité de participer à l’atelier Bouge sur la motricité libre se déroulant à la Bougeothèque pour les assistant(s) maternel(le)s formés selon la pédagogie Pikler-Loczy, sans oublier les ateliers d’éveil sensoriel approche Snoezelen débutant en octobre ».
 

Désormais également, les professionnel(le)s reçoivent une newsletter reprenant les actions et les plannings d’ateliers et autres réunions. Lucie Dehedin-Darquenne, enthousiaste, souhaite également « renforcer le maillage entre les structures accueillant du jeune public. Nous avons ainsi un partenariat avec l’EPDSAE* du quartier de la Cessoie nous permettant de proposer des ateliers de yoga pour les tout-petits, dans leurs locaux ».

Autre grande nouveauté, cette année et pour la première fois, le RPE participera à la semaine nationale de la petite enfance du 16 au 23 mars prochain. «L’occasion de proposer des ateliers autour du thème “Viens je t’emmène ! se laisser guider par l’enfant” permettant aux participants de s’investir dans la vie du relais», souligne Lucie.

Avec un programme et des objectifs aussi ambitieux, cela valait le coup d’attendre que le RPE face sa mue et vous offre une nouvelle vie.
*EPDSAE : Établissement public départemental pour soutenir, accompagner, éduquer.

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