C’est 3,6 millions d’euros d’investissement

Les principaux projets

  • Rénovation des toitures, renforcement des charpentes et pose de panneaux photovoltaïques : 1,6 million €
  • Aménagement du terrain Debuire-du-Buc : 300 000 €
  • Création du restaurant scolaire Canon d’Or : 3,26 millions € sur plusieurs années (dont 280 000€ en 2024)
  • • Extension de la garderie Canon d’Or : 2,18 millions € sur plusieurs années (dont 170 000€ en 2024)
  • Embellissement rue Eugène-Descamps : 100 000 €
  • Remplacement de véhicules polluants : 65 000 €
  • Câbles suspendus végétalisés : 50 000 €
  • Rénovation des aires de jeux : 65 000 € par an
  • Rénovation des cours d’école : 70 000 € par an
  • Plantation d’arbres et création d’îlots de fraîcheur : 60 000 € par an

La baisse de l’endettement se poursuit

(chiffres au 31 décembre de chaque année)

Une recette de DSU en moins, une amende SRU en plus

C’est la “presque nouvelle” de l’année 2024 : la perte de la Dotation de Solidarité Urbaine, versée par l’État. « Nous n’aurons confirmation de cette décision qu’en avril, mais comme nous construisons un budget honnête, nous avons prévu le budget 2024 sans cette recette de fonctionnement », précise Kacem Lemtiri.
« Nous n’arriverons pas, selon toute vraisemblance, à rester dans le classement des villes qui bénéficient de cette DSU, car Lambersart respecte de moins en moins les critères d’attribution » qui sont le potentiel fiscal moyen par habitant, le nombre de logements sociaux, le nombre de personnes qui bénéficient d’aides sociales, et le nombre d’habitants.
« Même si nous sommes une ville pauvre en matière fiscale, nous n’avons pas assez de logements sociaux, et parallèlement, la Ville compte de plus en plus de contribuables aisés », explique l’élu.
Résultat : la perte de la moitié de la DSU, soit 700 000€, en 2024, et de la totalité, 1,4 million, en 2025. Et les années suivantes, sauf si la Ville réintègre le classement.

Parallèlement, comme l’a fortement déploré le maire lors du conseil municipal du 21 décembre, le Préfet a décidé d’augmenter l’amende que paie la ville au titre de la loi Solidarité pour le Renouvellement Urbain, pour non-respect des 25 % de logements sociaux, « malgré tous nos efforts depuis 3 ans », efforts qui ne devraient pas tarder à « porter leurs fruits ». « Nous payons les choix du passé », pour Nicolas Bouche.

Cette amende de base est majorée de 75 % au lieu de 30 %, elle passe donc de 215 000 à 280 000 €.
Pour autant, en 2024, cette amende est totalement neutralisée par la vente pour l’euro symbolique à des bailleurs sociaux de maisons et du terrain des Ormes pour les logements adaptés pour les gens du voyage.

Kacem Lemtiri, adjoint aux finances

Qu’est-ce qui caractérise le budget 2024 ?
C’est la continuité de l’investissement et la maîtrise des charges de fonctionnement, ceci malgré l’inflation,
la perte quasi-certaine de la Dotation de solidarité Urbaine, l’absence d’emprunt cette année encore
et notre volonté de ne pas augmenter les impôts. Sur les 8 millions d’investissements prévus en 2023,
4,6 millions ont été réalisés, le reste le sera en 2024, et nous ajoutons 3,6 millions supplémentaires, en restant sur nos engagements de campagne : les projets du mandat comme la décentralisation de la restauration scolaire et l’aménagement du terrain Debuire-du-Buc, et d’autres investissements liés à nos trois piliers, le lien social, la transition écologique et la démocratie participative. Nous ne pouvons pas dégager plus d’autofinancement, car en fonctionnement, l’inflation pèse lourd.

Comment maîtrisez-vous les dépenses de fonctionnement ?
Nous maîtrisons notre budget de fonctionnement, de 33 millions d’euros, en continuant un contrôle de gestion rigoureux, une réduction des prestations extérieures, la rationnalisation des ressources humaines et la maîtrise des charges générales. En 2024, la plus grosse partie de la réduction des charges est liée à l’énergie, grâce à nos investissements qui continuent dans les travaux de rénovation énergétique et la pose de panneaux photovoltaïques. On peut signaler aussi une réduction liée à la pose de Led pour l’éclairage public. Nos avons eu la bonne nouvelle d’une augmentation des recettes due à la revalorisation des valeurs locatives décidée par l’Etat. Cela compense la hausse des coûts liée à l’inflation, et à l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires. Signalons que dans ce contexte, nous avons tout de même décidé le versement d’une prime de pouvoir d’achat à 75 % des agents et que les subventions aux associations demeurent stables.


Le budget d’investissement peut sembler faible pour une ville comme Lambersart...
Même si certains Lambersartois sont très aisés, même si Lambersart est une des plus belles villes de la métropole, nous sommes une ville fiscalement pauvre, comparée aux communes de la même strate de population. Nous avons moins de recettes et donc moins de dépenses possibles. Parallèlement, les dotations de l’État ne suivent pas l’inflation, et des dépenses supplémentaires sont imposées régulièrement aux collectivités. Aucune recette ne peut tomber du ciel, c’est pourquoi nous sommes très rigoureux et prudents et que nous nous lançons aussi dans une démarche de mécénat.