Mercredi 8 novembre, les riverains du quartier du Champ de courses ont pointé les nombreuses nuisances, les élus ont proposé des avancées pour l’an prochain.

 

Après une première réunion en juillet, les élus sont revenus mercredi 8 novembre, au Colysée, devant les riverains de la guinguette de la plage pour faire un bilan de la saison estivale, examiner les problèmes et essayer de trouver des solutions. Si les discussions ont parfois été tendues, des avancées ont été apportées.

En ouverture de la réunion qui a rassemblé une quarantaine de personnes, Emmanuel Magdelaine, adjoint à l’information aux habitants et adjoint du quartier, et Héloïse Gerber, adjointe à la démocratie participative et à la prévention, ont rappelé les règles du débat.

Avec la première question, « est-ce que vous allez enlever la guinguette ? », Emmanuel Magdelaine a eu l’occasion de rappeler que la guinguette était installée dans le cadre d’un appel d’offres d’une durée de 4 ans, et que cet appel d’offres, « qui lie la Ville », notamment pour l’emplacement, court encore pour 2024. En l’occurrence, le délégataire est la société Paul Media Outdoor, dirigée par Stéphane Brenne.

Trop de monde, trop de bruit ?

Ensuite, les participants ont pointé pour les uns les problèmes de stationnement dans le quartier du Champ de courses, pour d’autres la « laideur » du dôme ou encore la détérioration des haies sur le site, et d’une manière générale et récurrente le bruit. Celui de la guinguette avec notamment la musique, « qui sur la durée induit une souffrance psychologique, car on ne peut plus passer du temps dans notre jardin sans l’entendre, tout le temps, on n’a plus envie d’être dehors, nos amis ne viennent plus », expliquait une proche riveraine. Mais aussi le bruit généré par « les personnes alcoolisées » qui restent aux alentours après la fermeture. En conséquence, un renforcement de la présence policière ou la présence d’un vigile privé a été demandé.

Certains participants ont tenu à insister, eux, sur le côté convivial de la guinguette : « Il y a des excès mais cela fait se rencontrer des personnes, ce n’est pas le seul endroit de ce type en bord de Deûle ». L’assemblée était aussi dans l’ensemble d’accord pour relever que la guinguette était moins source de nuisances la première année, certains s’y rendaient même, « c’était un endroit sympa », « puis nous avons vu apparaître un étage en 2022, un dôme et une extension du terrain et du nombre de places en 2023 ». Un riverain résumait : « 200 places, beaucoup de monde, de bruit, d’alcoolisation, c’est trop, il faudrait davantage mesurer le projet, il y aurait moins de débordements ».

Enfin, plusieurs habitants ont demandé si l’implantation de la guinguette à cet endroit était « cohérente » avec l’environnement humain, si la Ville souhaitait une « mutation de ce quartier familial et tranquille, avec beaucoup de personnes âgées » aujourd’hui, et comment elle le voyait « dans dix ans ».

Les propositions de la Ville

S’agissant du stationnement, Héloïse Gerber a répondu que les contrevenants avaient été verbalisés à certains moments, et que le parking de l’ancien site VNF, à côté du Colysée, semblait être bien connu et utilisé. « On ne peut pas être derrière chaque automobiliste », a-t-elle souligné. Emmanuel Magdelaine a ajouté que d’autres secteurs de Lambersart connaissaient aussi des problèmes de stationnement, mais a précisé que l’accroissement des effectifs de la police municipale permettrait peut-être davantage de passages l’an prochain.

Après avoir rappelé que la guinguette est implantée d’avril à septembre, ferme en semaine à 21h et que les médiateurs de la ville n’avaient pas fait remonter de « problèmes gravissimes », l’adjoint a cependant convenu : « Je vous rejoins sur le bruit. Nous avons demandé à M.Brenne une réduction drastique, qu’il n’y ait plus de musique le dimanche soir et seulement un ou deux soirs par semaine, il a accepté ». Autre avancée, sur l’apparence du dôme, « j’ai demandé à M.Brenne que sa structure s’intègre mieux dans le paysage et ait un aspect plus familial l’an prochain ».

Emmanuel Magdelaine a défendu : « Il y a aussi des gens contents. M .Brenne a un peu agrandi car il y avait la queue, de la demande, cette logique n’est pas condamnable a priori ». Cependant, il s’est engagé à négocier une réduction avec le délégataire. Face aux demandes d’avenant au contrat, il a défendu une logique de « travail en confiance ». Et d’ajouter : « M.Brenne a plutôt intérêt à ce que les nuisances s’arrêtent, pour pouvoir pérenniser ce lieu convivial ».

Concernant ce quartier en bord de Deûle, pour Emmanuel Magdelaine, « on ne le traite pas différemment des autres, on est en milieu urbain, et parfois un peu les uns sur les autres mais on essaie de tout faire pour bien vivre ensemble dans une ville animée et agréable». Et d’ajouter : « Ces bords de Deûle sont un lieu très apprécié, où il est plaisant de se retrouver, et nous souhaitons que cela continue. Nous sommes plutôt fiers de ce qu’est devenue la plaine du Colysée ! » S’agissant de l’avenir, Héloïse Gerber a insisté sur le fait que le prochain appel d’offres serait co-construit avec les riverains : « Tout sera sur la table, y compris le lieu d’implantation. Des exigences pourront être apportées. » En attendant, « j’espère que vous serez rassurés par les évolutions dans les prochains mois », a conclu l’adjoint du quartier.