Ce jeudi 11 mai 2023, à l’hôtel de ville, il a été question de yolocharging, de vitesse excessive mais aussi de la place de la Victoire.

Ils n’étaient qu’une bonne vingtaine d’habitants à s’être déplacés ce jeudi 11 mai pour l’annuelle assemblée de quartier. Le nombre de participants a paru d’autant plus riquiqui quand Thomas Hubert, élu animateur de la soirée, a présenté la carte d’identité du plus vieux quartier de la ville comptant tout de même 6 000 habitants !

La soirée a été toutefois riche en débats. Tout a commencé avec le suivi des demandes de 2022. Gilles Dumez, élu à la mobilité, a détaillé le pourquoi du comment de la requalification de la place de la Victoire « dont les trottoirs et les cheminements en schiste étaient exécrables ». Ce n’était pas prévu, la place a été rénovée complètement, « avec en première ligne des arbres de haute tige et des arbres fruitiers en deuxième couronne », a précisé Antoine Pierrot, élu à la transition écologique. La rénovation de la place a été l’occasion pour Héloïse Gerber, élue à la démocratie participative, de rappeler le processus enclenché un samedi matin avec les habitants, il y a tout juste un an.

A chaque assemblée, Kacem Lemtiri, élu aux finances, emploie des trésors de pédagogie pour expliquer le budget de la ville. Retenez que Lambersart n’est pas une ville riche : « Nous avons un budget de 32 millions pour une ville de 28 000 habitants quand La Madeleine a 33 millions pour 21 000 habitants ». L’élu compare également le potentiel financier avec 845€ par habitant contre 1113€ en moyenne en France. Pour conclure, l’élu rappelle « qu’il faut vivre selon nos moyens et investir pour préparer l’avenir ».

Bornes de recharge électrique

Une assemblée de quartier sans le jeu des questions/réponses ne serait pas une assemblée digne de ce nom. Dans un premier temps, il a été question de la recharge des véhicules électriques. Nicolas Burlion, élu aux réseaux, a d’abord rappelé : « Le déploiement des bornes de rechargement était du ressort de la MEL. L’appel d’offres a été lancé et les premières bornes devraient être installées fin 2023 ». Ensuite l’élu a indiqué la position de la ville : « Inciter les propriétaires de parking à en installer comme la Ville l’a fait en mairie et pourrait le faire devant ses bâtiments publics ». A Lambersart, il y a actuellement 18 bornes, « mais pour le bien, nous estimons qu’il en faudrait 300 ». Pas aujourd’hui mais pour bientôt. Nicolas Burlion a aussi rappelé l’interdiction du yolocharging. Ce chargement illicite via un câble traversant le trottoir est toutefois toléré quand le câble est glissé dans une goulotte.

Vitesses excessives

Au rayon des questions qui fâchent, il a été demandé : « A quand le respect du 30 km/h rue de la Carnoy ?» La réponse a fusé dans la salle : « C’est partout le problème de la vitesse ! ». Nicolas Bouche, maire, a acquiescé indiquant que « la police municipale, qui est passée de 9 agents en 2020 à 14 aujourd’hui, a acquis des jumelles pour mettre en place un contrôle de vitesse par semaine ». Le maire a ensuite fait part des résultats surprenants : « Si nous ne constatons pas de gros excès de vitesse, dans 90 % des cas les automobilistes interpellés sont des habitants du quartier concerné ! »

Ensuite, c’est Matthieu Polge de Lambersart Demain qui s’est fait le porte-parole d’habitants ayant posé une série de questions sur les déchets verre et verts. Guillaume Lekieffre, élu à la propreté, a répondu sur sa partie, à savoir : « Les bornes d’apport volontaire « verre » du ressort de la MEL seront installées sur la ville à une date inconnue à ce jour, mais sachez qu’elles seront au nombre de 93, une pour 300 habitants. » Pour les déchets verts, Pierre Bertin, élu à la solidarité, a rappelé que « moyennant 2 €, la Sauvegarde du Nord peut venir chez vous pour récupérer vos déchets de tonte de pelouse ».

A une époque où les frais de chauffage grimpent en flèche, des habitants s’interrogent sur la possibilité d’être raccordés au système de chauffage urbain. Pour Nicolas Burlion, « c’est déjà possible pour les bâtiments collectifs du Bourg et du Canon d’Or et nous souhaitons faire installer une deuxième chaudière sur le site de la briqueterie qui serait raccordée aux maisons bien isolées ».

50 000€ de réparation de jeux pour enfants

« Ne serait-il pas possible de modifier l’emplacement de l’arrêt de bus rue Bonte et de l’éloigner vers le Lidl, un endroit qui ne gêne personne ? » a demandé une riveraine. Une demande impossible à satisfaire, puisque la proximité de l’arrêt par rapport la station de métro est sa raison d’être et d’autant plus logique pour Gilles Dumez, « que l’arrêt a des usagers lommois et des Lambersartois de Louis Braille », il ne serait donc pas judicieux de délocaliser l’arrêt de 80 m.

Ensuite, il a été question de la difficulté de se balader dans le parc des Charmettes par temps de pluie, de l’avenir des jeux pour enfants dans les parcs « pour lesquels la ville dépense en moyenne 50 000€ de réparation par an », a informé Héloïse Gerber « et dont un certain nombre seront démontés car plus aux normes ». Seront-ils remplacés ? « Pour cela, il faudrait un budget d’environ 200 000€ », a indiqué l’élue.

Pour finir, Nicolas Burlion a évoqué le projet Bonte, puis les dalles de la place des Frères-Thomas se sont invitées dans la danse : Gilles Dumez s’est dit désolé « mais la MEL est en litige avec l’entreprise », autant dire que le problème ne sera pas réglé dans l’immédiat. A noter, en revanche, que les travaux de voirie de Baden-Powell et Saint-Exupéry vont débuter en septembre !