Depuis 2020, Lambersart a traversé de nombreuses crises. De toutes, c’est celle de l’énergie qui grève les finances. Pour tenter d’y remédier, la Ville a investi, et ce vaccin porte déjà ses fruits.

L’année 2024 est déjà bien entamée et les efforts entrepris lors des précédentes années visant à baisser la consommation d’énergie se poursuivent. Dès le budget de l’année 2021, au début de l’aventure de l’équipe municipale actuelle, le ton était donné avec « le souhait de mieux isoler thermiquement le patrimoine de la Ville ou encore de remplacer l’éclairage public par des Led », indique Fouad Laoutid, élu aux travaux et bâtiments publics. Les années suivantes ont vu les investissements s’accentuer dans ce domaine, « suivant la courbe de l’augmentation des coûts, + 97 % d’augmentation du gaz entre 2022 et 2023 soit une facture passant de 291 755€ à 575 637€ pour une consommation presque équivalente par exemple », poursuit l’élu.

Au programme : extension du réseau de chaleur aux écoles Samain, Watteau et La Fontaine, ainsi qu’au Castel Saint-Gérard, pose de triples vitrages dans ces mêmes établissements, isolation des bâtiments par calorifugeage. Depuis septembre 2023, c’est un autre grand chantier qui a pris le relais avec la pose de panneaux photovoltaïques sur les toitures de l’hôtel de ville, de la salle Malraux et des écoles Bettignies et Samain, du complexe sportif Norbert-Segard avant d’en poser sur celui de Georges-Delfosse.

L’investissement total est estimé à 3 490 071 €, réparti en trois postes :

  • 1 032 000€ pour l’installation de panneaux photovoltaïques
  • 1 814 656€ pour le remplacement de toiture et 643 415€ pour le renforcement des charpentes.

Cette année, l’isolation des bâtiments se poursuit avec la pose de nouvelles menuiseries en façade de l’école Maintenon, de triple vitrage à l’école de musique et dans les loges et l’habitation de la salle Malraux.

Un groupe énergie en mairie créé en juin 2022

Ces travaux portent leurs fruits ! La consommation d’électricité a baissé de 6 %, même si la facture a fait un bond de 29 % entre 2022 et 2023. Dans la même période, la consommation d’eau a elle aussi chuté de 10%, et du côté du réseau de chaleur, la consommation baisse de 5%.
Les investissements sont pour beaucoup dans ces baisses, mais pas seulement, chaque bâtiment municipal a son référent énergie qui permet de contrôler la consommation au jour le jour et de repérer les phénomènes de déperdition de chaleur et autres fuites d’eau, entraînant des travaux rapides.

La Ville a également réduit le nombre de ses véhicules en chiffres municipaux et a largement remplacé ceux en Crit’air 4 par des véhicules électriques.

Si la Ville a ainsi su faire face depuis 2020 à une montée des coûts de l’énergie, elle a encore prévu d’investir.
Elle a été financée par la MEL (650 000€) et la Région (6 560€). Un nouveau réseau de chaleur pourrait notamment voir le jour avec l’installation d’une nouvelle chaufferie lors de l’aménagement du site de l’ex-BDN, ce qui permettra de chauffer les logements de ce site mais aussi les écoles Pasteur et Desrousseaux.

Sans économies, la facture aurait été plus lourde !

Si la Ville n’avait pas fait d’économie d’énergie, avec les cours des fluides en hausse, la facture aurait fait flancher le bateau lambersartois.

6,813M€, c’est ce que la Ville a réellement payé entre 2020 et 2023. 8,975M€, c’est ce qu’aurait payé la Ville, avec les cours des fluides en hausse, si elle n’avait pas fait d’économie d’énergie.

En revanche, Lambersart n’aurait payé que 3,543M€ sans cette augmentation des cours vertigineuse en faisant les mêmes économies et 5,557M€ à cours constant sans économies. En monnaies sonnantes et trébuchantes, si la Ville n’avait pas fait d’économie d’énergie, l’impact des hausses des coûts de l’énergie aurait alourdi la facture de +3,4M€.

En revanche, avec un coût constant et les mêmes économies, la facture aurait été allégée de 2M€ !
Compte tenu des hausses des cours et des économies réalisées, la ville a limité l’augmentation des coûts à +1,4M€.